5 types de pages indispensables pour un site web : comment les optimiser et comment parler à Google sans oublier l’utilisateur ?

6 mins

Ce que Google évalue vraiment (et que nous savons désormais)

Depuis la fuite de l’API Content Warehouse et les révélations du procès DOJ vs Google, nous ne sommes plus dans le flou. Nous connaissons les métriques exactes que Google utilise pour juger un site.

L’enjeu ne se résume plus à “faire du SEO”, mais à optimiser deux familles de scores fondamentales :

  • Q* : les signaux de Qualité (contenu, entités, originalité, expérience, trust).
  • P* : les signaux de Popularité, dont les modèles de clics et le système Navboost.

Désormais, je ne peux plus me contenter de “plaire à Google”. Je dois construire un site lisible par les utilisateurs et par le graphe interne du moteur de recherche. 

Chaque page devient un objet sémantique, un signal d’identité, un nœud du Knowledge Graph.

Traduire l’humain en code : page par page

Ci-dessous, j’explique dans un langage volontairement opérationnel comment chaque type de page d’un site internet doit produire des signaux machine-readable pour les classificateurs de Google.

1) La page d’accueil de votre site web : là où tout se joue

Objectif machine : Navboost, P*, User Signals, Good Click

Sur la page d’accueil, je vise une seule chose : déclencher un Good Click durable.

Le Good Click, dans l’API Navboost, n’est pas un simple clic. C’est :

→ un clic + une session longue (lastLongestClicks)
→ aucun retour express vers les SERP
→ une exploration interne du site

Chaque fois qu’un internaute, client potentiel, réalise cette séquence, je renforce mon P* (Popularité comportementale). Chaque retour rapide, au contraire, déclenche des signaux de navDemotion. L’expérience utilisateur doit être la plus fluide possible.

Pré-requis technique : vitesse & stabilité

Sans vitesse, pas de Good Click.

La page d’accueil doit donc exploser trois Core Web Vitals :

  • LCP (Largest Contentful Paint) < 2,5 s
  • INP très faible
  • CLS minimal

Ces metrics servent de garde-fous : si la page charge trop lentement, l’utilisateur revient en arrière, et Navboost interprète ça comme une insatisfaction instantanée.

Concrètement, j’implémente :

  1. un header épuré pour réduire les temps de décision ;
  2. une proposition de valeur forte visible dès l’arrivée (Above the fold) ;
  3. un CTA lié à l’intention la plus fréquente ;
  4. des visuels compressés, originaux, optimisés ;
  5. des éléments de réassurance visibles avant le scroll.
  6. Je construis une session longue, pas une décoration graphique.

2) La page “À propos” : là où je gagne la confiance des internautes

Objectif machine : Knowledge Graph, EntityAnnotations, Q**

La page “À Propos” n’est pas là pour raconter mon histoire.

Elle sert à réconcilier mon identité avec le Knowledge Graph — exactement comme décrit dans les modules EntityAnnotations de l’API.

Google cherche à répondre à une question critique :

Qui parle ? Est-ce une entité réelle ? Est-elle liée à des profils valides ailleurs sur le web ?

Implémentation technique : schema + identité auteur

Je ne laisse aucune ambiguïté.

J’utilise impérativement :

  1. Schema.org/Organization
  2. Schema.org/Person
  3. L’attribut interne isAuthor
  4. Et la clé d’identité authorObfuscatedGaiaStr

Mon objectif est de prouver que :

  • je suis une personne physique ou une organisation légitime,
  • je ne suis pas une IA.

Mon existence est vérifiable ailleurs (LinkedIn, conférences, publications, IDs externes).

Je crée donc des liens sortants vers les profils réels qui renforcent mon graphe d’auteur. Le moteur réconcilie ces entités, ce qui améliore directement mon Q* (Qualité / Authoritativeness).

3) Les pages services et/ou produits : il faut montrer, pas décrire !

Objectif machine : originalContentScore, docImages, Experience

Ces pages ne servent pas seulement à vendre. Elles servent à prouver que j’ai une expérience réelle.
Google punit sévèrement le contenu générique ou recyclé via le score originalContentScore.

Plus le contenu semble “cheap” ou généré automatiquement, plus le score chute.

La règle d’or : prouver que j’ai touché le produit

Je dois nourrir les attributs machine qui montrent une expérience directe (“first-hand experience”).

Par exemple :

  1. docImages : j’upload mes propres photos. Pas de banques d’images.
  2. vidéos d’usage réelles, tournées par moi.
  3. cas clients, preuves, démonstrations techniques documentées.
  4. vocabulaire expert + termes saillants (QBST).

C’est la stratégie la plus efficace contre l’effet “contenu IA”.

4) La page contact & mentions légales : le test de légitimité d’un site internet

Objectif machine : Trust, brickAndMortarStrength, Scamness

Ici, Google cherche à valider que l’entreprise existe physiquement.

Le moteur évalue la cohérence de mes infos NAP (Name, Address, Phone) à travers le module brickAndMortarStrength.

Si mes données varient entre :

  • mon site
  • mon Google Business Profile
  • les annuaires
  • les mentions légales

→ Google déclenche des signaux d’alerte : Scamness.
→ Et je peux glisser en zone Landfill, même avec un bon contenu.

Je m’assure donc d’une cohérence parfaite du NAP sur tout le web.

5) Le blog : construire une autorité thématique durable

Objectif machine : Topical Authority, siteFocusScore, siteRadius

Le blog est l’endroit où je construis ou détruis mon autorité thématique.

Google mesure la cohérence thématique globale du site avec deux indicateurs internes :

  • siteFocusScore : plus je reste dans ma niche, plus il augmente.
  • siteRadius : plus je m’éloigne du thème central, plus il s’effondre.

Si je parle de tout, je perds tout. Un seul hors-sujet coûte plus cher que 10 bons articles utiles.

La technique clé : le content pruning

Pour améliorer mon autorité :

  1. je supprime tous les articles qui ne servent pas ma thématique,
  2. je redirige ceux qui sont trop faibles,
  3. je fusionne ceux qui se cannibalisent.

Résultat : un graphe thématique clair, dense, facile à classifier. Google adore ça.

La dette algorithmique

Ignorer ces signaux ne bloque pas un site immédiatement… mais crée une dette algorithmique difficile à rembourser.

Les algorithmes Panda, Navboost et les classificateurs Q* pénalisent progressivement :

  • contenu faible → pandaDemotion
  • signaux de clic négatifs → navDemotion
  • incohérences d’entité → chute du Q*
  • thématique diluée → chute du siteFocusScore

Et une fois qu’un site glisse dans la zone Landfill, les backlinks ne suffisent plus pour le sauver.

L’ingénierie sémantique appliquée, ce n’est donc pas du “référencement naturel avancé”. C’est la seule manière d’éviter que le moteur classe mon site comme bruit plutôt que comme source.

Découvrez nos services de création de site web sur-mesure :

Photo de profil

Jérémie Crocq

Consultant SEO et chef de projet web

Consultant SEO et chef de projet web passionné par l’optimisation de la visibilité en ligne et la gestion de projets digitaux efficaces. J’aide les entreprises à atteindre leurs objectifs grâce à des stratégies SEO éprouvées et une coordination de projet rigoureuse.

Auteur

Photo de profil

Jérémie Crocq

Consultant SEO et chef de projet web

Dans cet article

Partager

Besoin de bootez votre business ?
Articles similaires